"Nil Satis Nisi Optimum"
Champions : U15: 1999, 2000, 2001, 2005, 2006, 2007, 2008, 2013, 2018 // U17: 2000, 2002, 2005, 2010, 2011, 2014, 2017 // U20: 2004, 2006, 2009, 2011, 2013, 2015, 2017, 2019 ...

L'un est défenseur, l'autre attaquant, le premier aime le rouge et bleu, le second se sent plus à l'aise vêtu de jaune et de noir. Tout semble les opposer et pourtant les deux se retrouveront tout le week-end sur la glace de la patinoire de Pôle Sud à l'occasion des finales du championnat de France U17. Regards croisés entre le Brûleurs de Loups, Téo Toubhans-Besnier et Dragon, Grégory Fulachier à quelques heures du début du bouquet final de cette saison 2021-2022.


Rivaux tout au long de la saison à distance, Grenoble s'adjugeant la première place de la poule A assez largement avec dix-sept points d'avance sur Rouen, les deux équipes auront vécu des trajectoires différentes en play-offs. Du côté isérois, un premier tour rondement mené face à la triple entente Alsace (8-1 / 7-3) suivie d'une demi-finale face à Hockey 74 tout aussi survolée (3-1 / 7-0) auront laissé des Brûleurs de Loups en pleine confiance avant la série finale face aux Normands « Nous avons fait le travail sur les quatre matchs » précise le défenseur d'origine briançonnaise Téo Toubhans-Besnier avant d'appuyer « notamment pour le match contre Hockey 74 où on a gagné 7-0. Nous avons encaissé peu de buts, on peut dire que ces deux derniers tours se sont bien passés ! «  alors que du côté rouennais, les affaires auront été sensiblement différentes comme le souligne Grégory Fulachier notamment après une demi-finale épique face aux voisins caennais « La ½ finale contre Caen a été très difficile, nous savions que ces deux matchs étaient des pièges. On peut vraiment que cela a été plus compliqué que prévu, nous nous sommes qualifié sur un coup du sort, un scénario complètement fou où la chance et la réussite ont été avec nous. Hormis les émotions hors du commun que l'on a vécu, certains ont même pleuré de joie après le deuxième match, on doit retenir de cette confrontation que l'on doit se montrer plus efficace et surtout plus discipliné, passer la moitié du match en infériorité numérique, cela ne peut pas le faire »


Rouen par la porte de service, Grenoble par celle des artistes, pour autant si du côté de la « capitale des Alpes » on se refuse à endosser le casque du favori à l'image de Téo qui prévient avec humilité «  Dans une finale du championnat de France, personne n'est favori. Les play-offs et la saison régulière sont deux championnats différents, de ce fait, il n'y a pas de favoris pour ce week-end, tout repart à zéro. » du côté de la Normandie, on est conscient que « cela va être dur, très dur, mains on croit en nos chances et on va tout faire pour créer l'exploit. On aborde la finale avec un grand enthousiasme. La plupart des joueurs qui composent cette équipe jouent leurs premiers play-offs et très peu ont déjà été champion de France du fait de la situation sanitaire qui a perturbé le sport ces deux dernières années. Toute l'équipe est, donc, sur-motivée et part à Pôle Sud avec le couteau entre les dents. Grenoble part sur cette série avec le statut de favori, en plus ils sont à domicile. Ils sont sur le papier une bien meilleure équipe que nous : ils nous ont battu 3 fois sur les 4 confrontations et ce avec un score large en marquant toujours beaucoup de buts. Ils sont très bons des 2 côtés de la glace et sont extrêmement dangereux offensivement avec plein de super bons joueurs et une grande profondeur de banc » Tout est dit par Grégory Fulachier sur l'ogre grenoblois même si le russophone insiste « Nous croyons en nos chances et nous voulons créer l’exploit ! »


Il est vrai que lors des confrontations directes entre les deux équipes, les affaires auront tourné court pour les Dragons. Bousculés en Isère (7-4 / 7-2), vilipendés à domicile (4-7), les Rouennais trouveront leur salut lors de la quatrième et dernière manche avec une victoire 4-3 sur les bords de Seine «  Lors du match que l'on a gagné, nous avons été très bon défensivement, discipliné et nous avons su convertir nos occasions. Ce que je retiens de l'équipe de Grenoble, c'est que c'est une équipe où tout le monde sait jouer en équipe ou beaucoup de joueurs peuvent faire la différence à tous moments. On ne peut pas se permettre de moments de flottements, chaque erreur peut se payer cash ! «  En attendant et les uns et les autres aborderont ce dernier rendez-vous avec enthousiasme et ferveur, conscients des enjeux et de ce qui les attend tout le weekend à l'image du grenoblois Téo et de tous ses copains « nous sommes tous motivés et excités, cela fait maintenant deux ans qu'il n'y a pas eu de playoffs, nous attendons ça avec beaucoup d'impatience. Pour ma part, ce sont mes premiers playoffs, je suis personnellement excité et extrêmement motivé. Comme dans tous les matchs de haut-niveau, les clefs de cette finale seront l'intensité et l'engagement » Son de cloche plus pragmatique chez les Dragons conscients qu'à défaut de gravir l'Everest, il faudra tout de même s'affranchir de la montée des Alpes grenobloises « La force principale des Brûleurs de Loups étant le jeu offensif, une des clefs du match sera notre jeu défensif et la gestion de l'indiscipline. C'est plus simple de défendre à 5 contre 5 qu'à 4 contre 5. On part avec un statut d'outsider, nous avons rien à perdre, c'est l'adversaire qui a la pression, le groupe est très soudé et rêve de ce titre, notre cohésion d'équipe doit faire la différence ce weekend ! Nous avons également de bons joueurs dans cette équipe de Rouen, on se connait depuis tout petit, on a fait pleins de belles choses, il y a deux ans, le covid nous a empêché de peut-être aller chercher le titre alors que nous étions favoris, nous avons tous à cœur de le faire ce week-end. Nous avons nos chances ! «  Que les Dieux du hockey entendent Grégory Fulachier.


Téo, Grégory et tous vos copains... que vous soyez rouennais ou grenoblois, prenez du plaisir, soyez fiers de vous, vivez ce moment à fond, vous allez vivre l'une des plus belles expériences qu'un jeune sportif peut vivre... Que du plaisir … C'est tout ce qu'il faut retenir. Rien d'autre.



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